Robe de mariée : analyse du style Mucha 2/3

Pour le concours T&N, j’ai décidé de faire une reproduction du tableau Améthyste d’Aphonse Mucha. Pour ceux qui veulent lire la première partie de mes péripéties, allez faire un tour ici.

Avant de commencer, je tiens à dire que je ne suis pas experte sur le sujet, tout ce que j’écris est donc à prendre avec des pincettes, ce n’est que le fruit de mes réflexions et conclusions personnelles.

Alors concrètement, comment réaliser une tenue style Mucha?

Il y a certains éléments incontournables, qui représentent parfaitement l’univers de Mucha…

– Le drapé couleur crème :
Une grande partie des robes sont en voile clair, accompagné d’une couleur chaude. Ma robe ne sera donc pas blanche immaculée mais beige, pour respecter ce premier point. On retrouve de grands drapés, des tissus légers et transparents. Bon clairement, il faudrait se ballader avec un ventilateur pour reproduire l’effet vivant des robes, elles auraient beaucoup moins d’allure sans mouvement.
Ce sont des robes longues, couvrant la totalité des jambes.

– L’empiècement du décolleté :
Il y en a de toutes les tailles, ce sont des plastrons bijoux, avec de nombreux éléments : perles, broderies, motifs, pour un effet très surchargé. Le plupart sont triangulaires ou en croissant. La couleur contrastante met en avant cette partie de la robe, l’œil est attiré par le décolleté bien qu’il soit couvert.

– Les chaînettes :
Elles s’attachent sur l’empiècement et habillent les épaules. Certaines fois, elles sont accompagnées de bijoux en forme de losange. Elles sont discrètes, sont parfois doublées, et sont positionnées symétriquement.

– Les fleurs dans les cheveux :
D’énormes fleurs sont accrochées au niveau des tempes, derrière l’oreille et dans la nuque. C’est la fête des fleurs, en gros, si vous pensez en avoir trop fait, rajoutez en encore une.

– Les doublures apparentes :
Il y a certainement une histoire intéressante qui se cache là, que portaient les femmes sous leur robe? Un maillot de corps pour ne pas être en contact direct avec le tissu de la robe? Ce jeu de superposition est-il volontaire? Est-il bien vu d’afficher ses dessous de cette manière?

– La coupe empire :
La taille n’est jamais marquée, c’est le dessous de la poitrine qui est ceintré, mettant en valeur le haut du buste et laissant de la place au ventre.

– La ceinture avec de longs pans :
Pour marquer la coupe empire, une ceinture est fréquemment utilisée, parfois beige, parfois de couleur. Elle est nouée à l’avant ou à l’arrière. Dans les deux cas, de longs pans allongent la silhouette. Le nœud volumineux accentue l’effet drapé.

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Bien que je veuille jouer le jeu à fond, j’ai éliminé certains points :

-Pas de fleurs énormes dans les cheveux pour moi, je veux rester simple.
-pas de robe très longue, elle m’arrivera à mi mollet, je suis déjà grande, pas besoin d’en rajouter. (Et niveau tissu je n’aurais pas pu rallonger d’un centimètre, mon coupon a été utilisé intégralement).
-Pour ne pas racheter de tissu pour la couleur contrastante, j’ai choisi d’utiliser un coupon de mon stock. Au lieu du prune de la robe originale, je suis partie sur du kaki (couleur que j’adore, au passage, ça tombe bien). Ma cousine est revenue de Java avec de magnifiques coupons de Batiks, et le motif sur le coupon kaki ressemblaient beaucoup aux courbes typiques du style art nouveau. Ce cadeau ne pouvait pas mieux tomber, elle me l’a offert une semaine avant ma session couture.

Afin de faire une reproduction complète, je me suis servie d’autres tableaux afin de choisir comment le dos allait être découpé et quels sont le genre de bijoux attachés aux chaînettes. je veux jouer le style Mucha dans les moindres détails. Voici le tableau qui m’a permis de remplir la face cachée du premier.

Sur le forum de Thread & Needles, Mucha a été cité plusieurs fois, j’ai hâte de voir si d’autres participants vont se servir de cet artiste comme source d’inspiration!