The PERFECT perfecto

Voici LE projet de 2013, commencé en novembre dernier, et fini la semaine dernière. Je me rend compte qu’en fait, je n’arrive pas à coudre plus d’une grosse pièce par an,  du coup celle-ci compte pour l’année dernière.  Ça veut aussi dire que j’ai le droit de recommencer un autre manteau, j’ai encore quelques mois devant moi pour réfléchir à ce dont j’ai besoin et me lancer pour ma grosse pièce 2014.

C’est un modèle Burda de novembre 2013, qui taille pile poil comme il faut. Je l’ai tout de suite imaginé avec des manches contrastantes, et c’est lors d’une virée shopping avec Moun et Manowen que j’ai acheté cette suédine pour pas bien cher.

Les pièces ont tenu dans mon coupon d’un mètre, j’ai même fait des parementures qui n’étaient pas prévues par Bubu. Si j’avais voulu suivre les explications, j’aurais du choisir un tissu reversible pour ne pas avoir à doubler mais bon, quitte à passer du temps sur un projet, autant qu’il soit joli à l’intérieur aussi.

A vue de nez, j’ai passé 4 ou 5 sessions couture pour tout coudre, soit une estimation de… 40 heures de travail. J’ai passé je pense une première session juste pour décalquer le patron, essayer caser toutes les pièces dans mon coupon, et tout couper.

Ensuite une deuxième pour faire les coutures principales de l’extérieur. Ne voulant pas abimer la suédine avec des épingles, j’ai scotché les pièces les unes aux autres avec du masking tape. Je vais même vous avouer que je l’ai laissé. Je me suis dit que ça renforcerait un peu les coutures. J’ai aussi bien galeré pour comprendre comment le col s’insérait dans la couture d’épaule, en sachant que cette foutue couture allait devoir être refaite pour les parementures. Je me suis vraiment compliqué la tache.

Puis une troisième session pour la petite poche rajoutée à l’avant dans la couture (un perfecto sans poches, mais on va ou là??). J’y suis allée à la super glue pour fixer la fermeture de la poche avant de coudre, c’était trop petit pour le scotch, alors j’ai du trouver des astuces pour que tout tienne en place avant de passer sous mon pied de biche !

Ensuite  la découpe de la doublure, la pose de la première partie de la fermeture éclair.

Et quatrième session pour les bordures noires, cousues à cru. A la base je voulais faire un biais mais comme c’est du lainage, c’était bien trop épais !

Pour l’intérieur, j’ai pioché dans mon stock de soie du Vietnam, achetée à Hoi An l’hiver dernier.  Je ne sais pas si je me suis fait avoir niveau qualité ou pas, mais bon, je la trouve très douce, j’en suis ravie.

Le fait d’avoir tout doublé rend le col assez rigide et difficile à placer. L’inconvénient c’est qu’il me faut un miroir pour la fermer, en tout cas jusqu’à ce que je  dompte  ce grand bout de tissu !

Vu de dos, on se rend compte du problème que j’ai avec les patrons : j’ai un buste plus long. Du coup la taille est placée un peu trop haut,et le perfecto est un tout petit peu trop court. C’est l’histoire de 2 centimètres, mais quand même, ca me gêne. D’habitude j’y pense mais la mes ciseaux ont étés plus rapides que moi. J’ai triché un tout petit peu en placant la bande noire le plus bas possible.

 Bon ouvert, c’est tout de suite un autre style… ça fait limite cape je trouve. Non, comme ça ce n’est pas pour moi.

Au final ce perfecto ne m’aura pas couté grand chose : environ 12 euros de suédine, une chute de lainage noir utilisé pour ma veste Cerceï, quelques centimètres de soie (doit y en avoir pour 1 euro je pense, je l’avais acheté 4$ le mètre). je ne connais pas le prix des fermetures éclair, mon chéri était allé me les chercher un samedi matin. Donc le prix : moins de 30 euros. Pas mal non?

Le seul problème, c’est que je ne sais pas quand je vais la porter, ce sont plutôt des couleurs d’automne, du coup j’espère qu’elle ne restera pas au placard trop longtemps !